lundi 2 novembre 2009

la famille de Saulx-Tavannes et le château de Montgilbert

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Au début du XVIe siècle, le château de Montgilbert appartenait à la famille de la Baume Montrevel. C’est à la suite du mariage de Gaspard de Saulx-Tavannes et de Françoise de la Baume, en 1546, que le château revint en dot à la famille de Saulx-Tavannes, une ancienne maison nobiliaire bourguignonne.

Six générations de Saulx-Tavannes ont hérité de Montgilbert :

Gaspard de Saulx-Tavannes (° mars 1509, Dijon ; + juin 1573, Sully)
Guillaume de Saulx-Tavannes (°1551 ; + juillet 1637)
Jean de Saulx-Tavannes ( ; + 17 octobre 1665)
Jean de Saulx-Tavannes (° 3 janvier 1646 ; + 14 novembre 1717)
Nicolas de Saulx-Tavannes (° mars 1677 ; + ?)
Marie-Anne-Horace de Saulx-Tavannes (° avril 1718 ; + ?) (en dot)  (1)

(1) Les dates sont reprises de PINGAUD L., Les Saulx-Tavannes. Etudes sur l'ancienne société française, Paris 1876. consulté sur gallica.fr

Gaspard de Saulx est célèbre pour une carrière militaire qui l’a conduit à combattre en Italie aux côtés de François Ier, puis contre les protestants, sous les règnes d’Henri II et de Charles IX. Grâce à ce dernier, il obtint la reconnaissance suprême en accédant au titre de maréchal de France en 1570.


Portrait : Gaspard de Saulx-Tavannes, dessin crayonné dans le style des Clouet (source : http://cnum.cnam.fr/SYN/PFOLME3.html)

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Guillaume de Saulx


Gaspard et Guillaume de Saulx ont vraisemblablement très peu résidé à Montgilbert, préférant leurs terres bourguignonnes ou la cour du roi. On peut toutefois trouver la trace d’une présence un peu plus suivie de la famille à partir du milieu du XVIIe siècle.

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 Jean de Saulx-Tavannes (?-1665), issu du second mariage de Guillaume devient marquis de Tavannes et du Mayet. Sa fille Eléonor naît au Mayet-de-Montagne en 1644.

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Jean de Saulx-Tavannes (1646-1717), maria deux de ses filles, Louise Eleonor et Marie Henriette, sur ses terres bourbonnaises. Il semble qu’il soit lui-même décédé à Montgilbert le 14 novembre 1717.

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À la génération suivante, on trouve Nicolas de Saulx-Tavannes, mousquetaire, puis, lieutenant aux gardes françaises. Si ses fonctions l’ont sans doute tenu éloigné de Montgilbert, on sait que ses enfants y ont passé une partie de leur jeunesse : en 1729, à respectivement 12 et 10 ans, Pierre et Virginie sont ainsi désignés pour être le parrain et la marraine de la fille d’un menuisier du village Gentil (un des hameaux les plus proches du château, sur la paroisse du Mayet). Le chanoine Léon Cote rapporte que Nicolas s'était vu refuser dans sa jeunesse l'admission comme parrain à un baptême en raison de ses mœurs dissolues. Devenu seigneur de Montgilbert, il fut un bienfaiteur de la paroisse en prenant à sa charge l'agrandissement de l'église, la construction d'une tribune et d'un grand clocher de "60 pieds de haut" (1).

(1) COTE L, En Montagne Bourbonnaise. notre Montagne et son histoire, 1974. LÉON COTE est né au Mayet-de-Montagne. Ordonné prêtre en 1912, il enseigne les lettres classiques à Moulins pendant plus de vingt ans après la Première Guerre mondiale. Il est aussi l'auteur de plusieurs ouvrages historiques sur le Bourbonnais. Il ne cite pas ses sources pour ce qui concerne les faits concernant Nicolas de Saulx-Tavannes.

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Ce fut par le mariage –toujours au Mayet- d’une autre fille de Nicolas que le château quitta la famille. Il revint en dot à Jean-Baptiste des Bravards d’Eyssat, comte du Prat, lors de son union avec Marie Anne Horace de Saulx-Tavannes, en 1743.
La présence de membres de la famille au château n'est toutefois pas attestée par une présence épisodique dans les archives de l'état-civil du Mayet. Les Saulx-Tavannes y possédaient un autre résidence, vraisemblablement plus confortable, et le château de Montgilbert devait le plus souvent être laissé entre les mains d'un gérant.

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Les enfants de Marie-Anne de Saulx-Tavannes et de Jean-Baptiste des Bravards d'Eyssat furent les derniers occupants du château. L’aîné, Jean-Louis des Bravards d’Eyssat, pris de passion pour Montgilbert, fut même le premier propriétaire depuis longtemps à y faire de longs séjours. Il fut aussi le premier maire du Mayet-de-Montagne au moment de la création des communes sous la Révolution. À la suite de l’émigration de son frère, Etienne Marie, il fut suspecté et transféré à Paris où il fut guillotiné le 28 avril 1794.

Entre temps, le château avait été vendu comme bien national et ne semble plus avoir été habité. Sa ruine s’en trouva accélérée…


Arbre : généalogie simplifiée de la famille de Saulx-Tavannes. Seuls les rameaux ayant hérités des terres bourbonnaises ont été représentés, soit six générations, de Gaspard de Saulx-Tavannes à Marie Anne Horace de Saulx-Tavannes. Le fils de cette dernière, Jean-Louis des Bravards d'Eyssat, a été le dernier occupant du château.


Photo : Château de Montgilbert - Porte d'accès à la cour haute (octobre 2009)


Photo : Château de Montgilbert - Tour de la chapelle (octobre 2009)


Photo : Château de Montgilbert - Tour du Belvédère (octobre 2009)


Photo : Château de Montgilbert - Tour du diable rouge (octobre 2009)


Plan : Château de Montgilbert (source : téléchargeable sur le site de l'association de sauvegarde et de mise en valeur de Montgilbert : lien)



Sources :

Sur l'histoire de Montgilbert :


- L. COTE, En Montagne Bourbonnaise. notre Montagne et son histoire, 1974.

- J-M PICHON, Montgilbert et ses seigneurs, 1987

- sites de l'association de sauvegarde et de mise en valeur de Montgilbert :
http://membres.multimania.fr/montgilbert/index.html et sur les opérations de sauvegarde : http://montgilbert.unblog.fr/

- émission de radio consacrée au château de Montgilbert :
canalacadémie.com : "Le château de Montgilbert dans l'Allier", par Olivier LENOIR, délégué national de l'association REMPART, 2006


Sur la généalogie de la famille Saulx Tavannes :

- Registres paroissiaux du Mayet-de-Montagne (voir aussi l'article consacré à la famille Gentil sur ce blog)

samedi 3 octobre 2009

Ascendance de Jeanne Gentil

Les ascendants de Jeanne Gentil présentés dans cet article sont les suivants :

Jeanne Gentil (1790-1826)
François Gentil (1759-1825)
Pierre Gentil (1731-1772)
Claude Gentil (1696-?)
Claude Gentil (1660-?)
Claude Gentil (v. 1630-?)
Claude Gentil (?-?)

Jeanne Gentil est née le 18 avril 1790 au Mayet de Montagne (aux Échaux, ou peut-être au village Berthuel). Elle est la fille de François Gentil et de Claudine Gaulliardon. À 23 ans, elle a épouse Hugues-Antoine Carton au Mayet-de-Montagne.
Il s'installent comme cultivateurs en s'associant avec Mary, un frère d'Hugues-Antoine. On les trouve tout d'abord à Nizerolles au village Régnier où naissent leurs premiers enfants, puis au domaine Coudure  à Saint-Christophe. Vers 1820, ils s'installent au village Bertrand à Isserpent, puis chez Fournier. Jeanne et Hugues Antoine ont eu au cours de cette période cinq enfants.
Elle est décédée à Fournier le 21 février 1826, à l’âge de 35 ans.


Arbre : les enfants de Jeanne Gentil (1790-1826) et Hugues-Antoine Carton

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François Gentil est né le 28 août 1759 au Mayet de Montagne. Il est le fils de Pierre Gentil et de Jeanne Joninon.
Il est laboureur lorsqu’il épouse Claudine Gauliardon, à l’âge de 18 ans. Les époux s'installent au Mayet où ils ont eu dix enfants entre 1779 et 1800, d'abord aux Échaux, puis au village Berthuel où François devient propriétaire dans les années 1790. Fait assez exceptionnel pour l’époque, seul un d'entre eux est décédé en bas-âge et tous les autres se sont mariés au Mayet ou à Ferrières entre 1797 et 1824.
Il est décédé au Mayet-de-Montagne le 7 septembre 1825, à l’âge de 66 ans.


Arbre : les enfants de François Gentil (1759-1825) et de Claudine Gauliardon.


Photographie : Maison à gallerie, village Gentil (1780) (photographie : septembre 2009)

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Pierre Gentil est né le 29 mars 1731 au village Gentil sur la paroisse du Mayet-de-Montagne. Il est le fils de Claude Gentil et d’Anne Bargoin. À 21 ans, il a épousé Jeanne Joninon à Saint-Clément. Les époux se sont installés au Mayet où ils ont eu dix enfants (le premier garçon, Claude, semble même être né près de huit mois avant le mariage). En 1752 Pierre était qualifié de « peigneur de chanvre », quinze plus tard, on le désignait comme « propriétaire » .
Il est vraisemblablement décédé le 2 mai 1772 au Mayet.


Arbre : les enfants de Pierre Gentil (1731-1772) et Jeanne Joninon

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Claude Gentil est né le 10 avril 1696 au Mayet-de-Montagne. Il est le fils de Claude Gentil et de Claudie Cartalier. À 25 ans, il a épousé Anne Bargoin au Mayet-de-Montagne. Les époux se sont installés au village Gentil. Ils y ont eu au moins neuf enfants. Claude exerçait le métier de menuisier. D’après la personnalité de certains parrains cités lors des baptêmes de ses enfants, on peut penser qu’il était régulièrement employé par la famille Saulx-Tavannes. En 1734, le parrain de son fils André fut ainsi André Jacquemin, le cuisinier du «marquis de Tavannes» et sa marraine Jeanne Martin, l’épouse du gérant aux affaires du marquis. Cinq ans plus tôt, les propres enfants du marquis, Virginie et Pierre, âgés seulement de10 et 12 ans, avaient même été choisis pour une autre de ses filles. Ces liens étaient favorisés par le voisinage puisque le village Gentil était un des hameaux situés le plus proche de la principale possession des Saulx-Tavannes au Mayet : le château de Montgilbert.


Arbre : les enfants de Claude Gentil (1696-?), menuisier au village Gentil et d'Anne Bargoin


Photo : le château de Montgilbert et à l'arrière plan le village Gentil (septembre 2009)

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Claude Gentil est né le 2 mars 1660 au Mayet-de-Montagne. Il est le fils de Claude Gentil et d’Antoinette Matichard. Il a eu au moins sept enfants avec son épouse Claudie Cartalier.


Arbre : les enfants de Claude Gentil (1660-?) et Claudie Cartalier.
On a identifié le mariage de Françoise Gentil et de Claude Magnet en 1709, sans pouvoir établir pour l'instant de laquelle des deux soeurs portant ce prénom il s'agit.

lundi 31 août 2009

Ascendance de Marguerite Dumas



Avec la famille Dumas, on entre dans le monde des mariniers et de la batellerie sur l’Allier. On doit à Pierre Mondanel une des synthèses les plus érudites sur la question (1). Selon cet auteur, on peut distinguer trois sortes de mariniers ou « voituriers d’eau ». Les deux premiers types pratiquaient une navigation à l’échelle du bassin Loire-Allier : les premiers étaient des marchands aux moyens financiers d’une certaine envergure qui, outre les activités de transport, avaient aussi le main-mise sur le commerce, c’est-à-dire sur les cargaisons transportées. D’autres n’étaient propriétaires que de leur embarcation et n’étaient rémunérés que pour le transport. Il existait enfin des mariniers pratiquant un commerce ambulant plus local, transportant à l’image des représentants en camions d’aujourd’hui, quelques produits.
Il est difficile de déterminer à partir des seules informations fournies par l’état civil à quelle catégorie appartenaient les familles de mariniers présentées ci-dessous. Sur les actes, la simple mention de « marinier » ne permet pas toujours de trancher. D’autant plus que, passé un certain âge, beaucoup sont dits « propriétaires ». Le terme, la encore, peut prêter à confusion. Chez les cultivateurs, il désigne ceux qui possèdent leur exploitation. Dans le cas des mariniers, il semble plutôt le signe d’une certaine réussite et il s’appliquerait alors à un domicile ou une embarcation.

La famille présentée ici est issue, aux deux plus anciennes générations, de Gilbert Dumas, fermier général de la seigneurie de Limons et de Jean Dumas, désigné par le terme plus vague de « bourgeois ». Ils sont à l’origine d’une véritable dynastie de marchands et de mariniers ayant exercé à Limons aux XVIIIe et XIXe siècles. Cette généalogie a été étudiée dans tous ses prolongements par M. Rambaud et publiée sur le site geneanet.org :

Lien généanet

L’évolution de la famille Dumas est assez variable selon les différentes branches. Pour ce qui concerne l’ascendance présentée ci-dessous, on retrouve le schéma proposé par Pierre Mondanel concernant l’histoire de l’activité de batellerie. Jusqu’au milieu du dix-huitième siècle, cette « lignée » conserve une certaine notabilité et une aisance financière qui semble s’estomper par la suite. Les mariages contractés avec des filles de marchands issus de la vallée de l’Allier laissent place à des alliances plus locales dans des milieux d’artisans.

(1) Pierre MONDANEL, L'ancienne batellerie de l'Allier et de la Dore de Langeac à Nevers, 1ère ed. 1975.


Les ascendants de Marguerite Dumas présentés dans cet article sont les suivants :

Marguerite Dumas (1824-?), tailleuse de robe
Augustin Dumas (1773-1846), marinier, propriétaire
Gabriel Dumas (1747-?), voiturier par eau, marinier
Mathieu Dumas (1724-1750), batelier
Henry Dumas (v.1694-1739), voiturier par eau
Jean Dumas (?-?)
Gilbert Dumas (v.1623-1693)


Marguerite Dumas est née le 10 mai 1824 à Limons. Elle est la fille d’Augustin Dumas et de Marie Moitrioux. A 21 ans, elle est tailleuse de robe au quartier des Michauds lorsqu’elle épouse Claude Valadier, un maréchal-ferrant originaire des Martres d’Artière. Les mariés s'installent à Limons, dans le quartier dit « de l’église », puis à la Jonchère. Ils  ont eu au moins quatre enfants entre 1846 et 1861 : Jean (°1846), qui est devenu à son tour maréchal-ferrant, Antoine (°1848), Marie (°1851) et Jean (°1861).

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Augustin Dumas est né à Limons le 19 septembre 1773. Il est le fils de Gabriel Dumas et d’Anne Citerne. A 28 ans, il épouse Louise Citerne, à Limons. Ils ont sept enfants entre 1801 et 1822, année du décès de Louise. Le 1er juillet 1823, à 50 ans, il se remarie avec Marie Moitrioux. Il ne semble plus exercer la profession de marinier à cette date. Il est qualifié de propriétaire (il possède une maison). Il semble n’avoir eu qu’une fille avec sa seconde épouse : Marguerite.
Il est décédé à Limons dans sa maison du quartier des Michauds le 24 mars 1846, à l’âge de 72 ans.


Arbre : les enfants d'Augustin Dumas (1773-1846)


Photo : le quartier des Michauds à Limons. Il s'agit d'un groupe de maisons en bordure immédiate de l'Allier juste à la sortie du bourg. Comme Augustin Dumas, de nombreux mariniers y possédaient des habitations au XIXe siècle.


Photo : l'Allier à la hauteur du pont de Limons

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Gabriel Dumas est né le 11 avril 1747 à Limons. Il est le fils de Mathieu Dumas et et d’Élisabeth Lafaye. A 24 ans, il épouse Anne Citerne à Limons. Après la naissance de leur second fils, Claude, il n'ont plus d'autres enfants à Limons. Lors de la naissance de ses enfants, il est qualifié de voiturier d'eau ou de marinier.
Il était décédé lors du mariage de son premier fils Augustin en 1801. 


Arbre : les enfants de Gabriel Dumas et Élisabeth Lafaye


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Mathieu Dumas est né le 13 juin 1724 à Limons. Il est le fils d'Henri Dumas et de Marguerite Meyssat. A 21 ans, il est garçon batelier lorsqu'il épouse Elisabeth Lafaye à Limons. Il devient ensuite batelier sur la rivière Allier comme son père.
Il est décédé seulement quatre ans après ce mariage, à l'âge de 25 ans.


  
Photo : signature de Mathieu Dumas (AD 63 en ligne, 6E 196/1, 1746)


Arbre : les enfants de Mathieu Dumas et Elisabeth Lafaye.

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Henri Dumas est né vers 1694, probablement à Limons. Il est le fils de Jean Dumas et de Jeanne Mezard.

mardi 25 août 2009

Ascendance de Magdeleine Fort : un artisan lorrain à Busset


Les ascendants patronymiques de Magdeleine Fort présentés dans cet article sont les suivants :

Magdeleine Fort (1756-1820)
Joseph Fort (1711-1781), menuisier
Jean Fort (v.1667-1742), laboureur
Etienne Fort (?-?)


Magdeleine Fort est née le 26 juillet 1756 à Busset. Elle est la fille de Joseph Fort et d’Anne Guérignaud. Le prénom figurant sur l’acte de naissance est celui de Louise, mais elle ne fut plus désignée par la suite que par celui de Magdeleine. Il s’agissait des deux prénoms de sa marraine la comtesse de Busset. Après le décès de ses deux parents, elle a eu deux « enfants naturels », Jean et Anne. Ce n’est qu’à 29 ans qu’elle a épousé Claude Sauvage, un menuisier originaire de Châteldon. Le couple a eu sept enfants entre 1787 et 1801.
Elle est décédée le 30 novembre 1820 à l’âge de 64 ans.


Arbre : les enfants de Magdeleine Fort (1756-1820)


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Joseph Fort est né le 30 août 1711 à Ménil-la-Horgne en Lorraine. Il est le fils de Jean Fort et d’Anne Contat. Joseph Fort a quitté sa province natale pour devenir « menuisier de la comtesse de Busset » dans le Bourbonnais. La comtesse en question était Magdeleine Louise Jeanne de Clermont-Tonnerre et elle avait épousé Le comte de Bourbon Busset en 1743. Dans la mesure où la famille de Clermont-Tonnerre possédait un domaine à Hamonville, à moins de trente kilomètres de Ménil-la-Horgne, on peut supposer que c’est elle qui a fait venir Joseph à Busset. Le 27 novembre 1755, à 43 ans, il y a épousé Anne Guérignaud. Le couple a eu huit enfants entre 1756 et 1771. Joseph et Anne sont à l’origine d’une véritable dynastie d’artisans qui ont exercé à Busset au moins jusqu’à la fin du XIXe siècle avec des talents assez divers : menuisiers surtout, mais aussi armuriers, serruriers, sabotiers, fondeurs, maréchaux, et même mécaniciens.
Il est décédé le 22 juillet 1781, à l’âge de 69 ans.


Arbre : les enfants de Joseph Fort (1711-1781) et Anne Guérignaud

On connaît huit enfants de ce couple, dont deux jumeaux. Trois sont morts jeunes. La seule information que l'on possède sur Jean-louis est qu'il a été le témoin de mariage de son frère Michel, à Lapalisse, à l'âge de 31 ans. On ne possède aucune information sur Louise Madeleine.
On peut suivre la descendance des trois enfants restants :

- 1/ Magdeleine Louise a épousé Claude Sauvage, un menuisier originaire de Châteldon (voir ci-dessus et les articles sur la famille Sauvage)

- 2/ Michel, menuisier à Busset. A l'âge de 28 ans, il a épousé à Lapalisse Marianne Dumas. Il semble assez actif au moment de la Révolution. En 1793, lors de la vente des biens du château de Busset, il est parmi les principaux acheteurs : un lit et sa literie à 425 livres, une courtepointe garnie d'étoffe verte, deux cordons de sonnette, une caisse avec une roue à filer, une fontaine avec son bassin, un fauteuil, un moulin à café, etc.. mais aussi trois bancs de menuisier et le bois d'un tour (1). D'où provenaient les moyens de ce jeune trentenaire ? On sait que son père était le menuisier de la comtesse jusqu'à sa mort en 1781. Peut-être que le père et ses fils avaient profité de cette position pour faire fortune. Peut-être a-t-il été mandaté secrétement par la famille du compte pour mettre à l'abris quelques objets en attendant des jours meilleurs.
Sous le directoire, c'est aussi à lui que l'on confie la réalisation d'un autel de la patrie pour la tenue des fêtes républicaines (2).
Les choix des conjoints montrent la volonté de resserer les liens dans ce milieu d'artisans proches du service du comte de Busset.
L'un des fils de Michel a, par exemple, épousé Marie-Adèle Boucher, la fille d'un garde du comte de Busset et petite fille de Jean Becquemie, un intendant du comte. L'un de ses petit-fils a épousé Anne Sauvage, sa cousine (elle était l'arrière petite-fille de Magdeleine Fort, la soeur de Michel)

(1) CORRE JEAN, Un village bourbonnais sous la Révolution, Busset 1789-1799, 1989, p. 106
(2) CORRE JEAN, Op Cit, p. 301



Arbre : les descendants de Michel Fort.

- 3/ Jean, armurier à Busset, a épousé à Busset Magdeleine Satrin.


Arbre : les enfants de Jean Fort

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Jean Fort est né vers 1667, probablement dans le village de Ménil-la-Horgne ou ses environs. Il est le fils d’Etienne Fort et de Nicole Sommard. Le 24 novembre 1693, il a épousé Anne Contat à Ménil-la-Horgne. Ils y ont eu au moins huit enfants. La seule mention d'une profession figure sur son acte de décès où il est désigné comme "laboureur". L'une se ses filles a épousé Pierre Rigal, un tailleur de pierre et son dernier fils est devenu menuisier. C'est sans doute ce talent qui l'a conduit a quitter la Lorraine pour le Bourbonnais, pour rentrer au service de Magdeleine Louise Jeanne de Clermont-Tonnerre, comtesse de Busset. Pour cette période, les actes mentionnent rarement les professions, et il est difficile d'évaluer l'importance des traditions familiales concernant leur transmission.
Quoiqu'il en soit, les autres enfants ne semblent pas avoir quitté les environs de Ménil-la-Horgne.
Jean est décédé à Ménil-la-Horgne le 26 mars 1742 à l’âge d’environ 75 ans.

Arbre : les enfants de Jean Fort (v.1667-1742) et d'Anne Contat.

jeudi 20 août 2009

Ascendance de Catherine Becquemie

Les ascendants patronymiques de Catherine Becquemie présentés dans cet article sont les suivants :
Catherine Becquemie (1751-1820), aubergiste
François Becquemie (1722-1771), notaire, intendant
François Becquemie (1671-1750)
Richard Charles Becquemie (?-?)
André Becquemie (?-?)


Catherine Becquemie est née le 9 mars 1751 au bourg de Busset. Elle est la première fille de François Becquemie et de Catherine Robert. À 24 ans, elle se marie avec Antoine Satrin, un maître tailleur de la commune de Busset. Ils y ont cinq enfants jusqu'en 1789. Après 1801, ils semblent avoir déménagé à Espinasse ou vivent deux frères de Catherine. En 1813, l'acte de mariage de sa fille indique qu'elle est devenue aubergiste dans cette commune. En 1816, sur l'acte de mariage d'une autre de ses filles il est toutefois indiqué "sans profession".
Elle est décédée à Espinasse le 8 octobre 1820 à l'âge de 69 ans.


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François Becquemie est né le 5 janvier 1722 à Saint-Agnan-le-Malherbe en Normandie. Il est le fils de François Becquemie et de Catherine Mulot. En l’état actuel des recherches, il est assez difficile de savoir dans quelles conditions il a pu devenir un officier de François Louis Antoine de Bourbon, comte de Busset (1722-1793). On sait seulement qu’entre 1737 et 1761, Le comte a participé à de nombreuses campagnes militaires qui l’ont conduit à se transporter fort loin de ses terres bourbonnaises. Peut-être a-t-il pu recruter pour l’administration de son château lors de ces voyages. Quoi qu’il en soit, à l'âge de 28 ans, François Becquemie est déjà installé au château de Busset comme officier ou intendant. C’est au mois de février de cette année qu’il épouse Catherine Robert, la femme de chambre de la comtesse dont il attend un enfant. Les époux ont au total sept enfants à Busset entre 1750 et 1761. Au cours de cette période, François Becquemie est aussi qualifié de « notaire de Busset » (acte de naissance de ses enfants).
Il est décédé à Busset le 28 novembre 1771, à l’âge de 49 ans.


Arbre : Les enfants de François Becquemie (1722-1771) et de Catherine Robert (1724-1766) :

- Louis Joseph Becquemie
Il est né en 1750, peut-être sur la paroisse Saint-Étienne de Roanne ou à Busset (1). Sa naissance a pu intervenir avant le mariage de ses parents, ce qui justifie peut-être les dispenses de publication dont ces derniers bénéficient lors de leur mariage. Louis Joseph a probablement grandit à Busset, mais à 17 ans, il intègre l'école royale vétérinaire d'Alfort, grâce au soutien financier de l'intendant du bourbonnais (2). On peut suivre sa scolarité grâce à différentes mentions sur le contrôle des élèves ou même publiées dans l'Avant-Coureur, une gazette hebdomadaire publiée par des éditeur-libraires parisiens. Un numéro de 1769 indique par exemple qu'il participe avec cinq autres camarades à un concours consistant en une démonstration des reins succentoriaux et autres organes de différents animaux. Devant le ministre et secrétaire d’État Henri  Bertin, qui préside le concours, il obtient les plus grand éloges du jury à défaut du premier prix (3). A sa sortie de l'école à l'âge de 22 ans une autre mention de contrôle indique qu'il est breveté mais seulement pour la théorie alors qu'il ignore la pratique et qu'il est "très manuel de l'art c'est-à-dire de la ferrure" (4). Il semble être revenu pour un court moment à Busset où il est qualifié de bourgeois (5). Son père étant décédé l'année précédente il est alors l'aîné de la famille Becquemie à Busset. Toutefois, sa formation lui permet d'entamer une carrière militaire comme vétérinaire dans le régiment de Jarnac dragons dans lequel il devient maréchal expert. Entre 1773 et 1776, il part donc pour Montauban où est stationné un détachement de ce régiment. Sur les quais du Tarn, dans le faubourg de Villebourbon, il rencontre  Anne Raignal, la fille d'un ancien ouvrier cardeur devenu soldat invalide (6), avec laquelle il se marie le 25 juin 1776. Avant 1783, le couple quitte Montauban pour la ville d'Angers, probablement en raison d'un changement de régiment puisque Louis Joseph intègre alors le régiment du Dauphin dragons. Une fille, Cécile, nait à Angers. Le couple change encore au moins une fois de lieu de garnison pour se rendre à Metz où Louis Joseph décède en 1787, à l'âge de 37 ans.

(1) L'acte de mariage et l'acte de décès indiquent Roanne, mais l'acte de naissance n'a pu être repéré dans cette paroisse. Sur l'acte de naissance de sa fille Cécile en 1783, c'est la ville de Busset qui est indiquée pour Louis.
(2) "Contrôle des élèves de l'École royale vétérinaire depuis 1767 jusqu'en 1780" (Archives départementales du Val-de-Marne, 1ETP 397) reproduit dans GAITAN Laura, Les premiers élèves de l'école vétérinaire d'Alfort (1766-1796),  thèse pour le doctorat vétérinaire, Créteil, 2016. Il n'est d'ailleurs pas le seul à bénéficier de ce soutien parmi les protégés du comte de Busset : Jean Maillet, un autre jeune originaire d'Abrest est, par exemple, lui aussi entré dans l'école à cette période. Il décède peu après en cours de scolarité et Louis Joseph est l'un des témoins sur l'acte établit par le curé de la paroisse d'Alfort (acte de décès de Jean Maillet, )
(3) L'Avant-Coureur, 9 janvier 1769, consulté sur gallica.fr
(4) Op. cit. note (2)

(5) Acte de baptême de Jean Tellier, fils du concierge du château de Busset, 20 février 1772, Busset.
(6)  Mariage de Jean Raignal et Catherine Cruzel, Montauban, 1753. La ville de Montauban est alors réputée pour son industrie drapière.

- Catherine (voir ci-dessus)

- Madeleine
Madeleine s'est mariée avec Bertrand Faulquemont en 1785. Ce dernier était issu d’une famille de juristes bien implantée dans les environs de Vichy. Il était lui-même notaire et procureur fiscal à Busset depuis 1773.
Elle est décédée à Busset en 1789, seulement 4 ans après ce mariage. 

- Pétronille
On ne possède pour l'instant aucune information sur le devenir de Pétronille.

- Marie
Elle épouse Fiacre Boucher en 1796. Ce dernier est originaire de la Nièvre, mais il est à cette date propriétaire à Espinasse et «garde du comte de Bourbon». En 1796, il ne s’agit plus de François Louis Antoine, mais de son fils Louis François Joseph (1749-1829), connu jusqu’à la mort de son père sous le nom de « marquis de Bourbon Busset ». On peut s’interroger sur la nature de la fonction de « garde du comte » dans la mesure où la famille de Bourbon avait fait le choix de l’émigration pour échapper aux troubles révolutionnaires. Elle se trouvait alors en Angleterre, dans les environs de Southampton.
Elle est décédée à Busset en 1831.

- Léonard
Léonard a lui aussi grandit à Busset et semble encore y résider jusqu'à l'âge d'environ 20 ans (1) Comme son frère aîné, Léonard semble s'être tourné vers une carrière militaire qui le conduit au grade de maréchal des logis dans le régiment de Penthièvre dragons. Il ne semble pas s'être marié et vient habiter avec ses frères et soeurs à Espinasse où il meurt à l'âge de 41 ans.

(1) Acte de Baptême de son neveu Louis Satrin (17 mars 1782, Busset)

- Louis
Le dernier fils de la famille est devenu le premier maire d'Espinasse au moment de la Révolution. Par la suite, il semble avoir été notaire et arpenteur-géomètre à Espinasse (au moins à partir de 1801 pour la dernière profession, voir le mariage de sa sœur)


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François Becquemie est né le 25 novembre 1671 à Maisoncelles-sur-Ajon. Il est le fils de Richard Becquemie et de Madeleine Granger. À l’âge de 34 ans, il a épousé Catherine Mulot à Neuilly-le-Malherbe. Les époux ont eu au moins trois enfants, d’abord à Maisoncelles, puis à Saint-Agnan-le-Malherbe. On ignore pour l’instant la profession de François, qui serait pourtant une indication utile pour comprendre le parcours de son fils, devenu notaire dans une petite commune du Bourbonais situé à plus de six-cents kilomètres de ses terres d’origines.
Il est décédé à Maisoncelles-sur-Ajon le 6 avril 1750, à l’âge de 78 ans.


Arbre : les enfants de François Becquemie (1671-1750) et Catherine Mulot


Carte : les environs de Saint-Agnan-le-Malherbe et de Maisoncelles-sur-Ajon (carte de Cassini)

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À venir :
Richard Charles Becquemie
André Becquemie

Ascendance d'Anne Satrin

Les ascendants patronymiques d'Anne Satrin présentés dans cet article sont les suivants :

Anne Satrin (1785-1855)
Antoine Satrin (1750-1812)
Mary Satrin (?-?)


Anne Satrin est née le 27 mai 1785 au bourg de Busset. Elle est la fille d’Antoine Satrin et de Catherine Becquemie. À l’âge de 31 ans, elle a épousé Guillaume Sauvage, un menuisier de Busset. Les époux se sont ensuite installés à Busset où ils ont eu au moins quatre enfants.
Elle est décédée à Busset le 27 avril 1855, à l’âge d’environ 70 ans.

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Antoine Satrin est né le 6 février 1750 à Saint-Priest-Bramefant. Il est le fils de Mary Satrin et d’Anne Foron. En 1775, il a épousé la première fille de François Becquemie, un officier du comte de Busset originaire de Normandie, qui était devenu notaire à Busset. Antoine, comme maître tailleur, appartient au groupe des artisans travaillant dans l'entourage du comte de Busset. Les époux ont eu au moins cinq enfants à Busset avant de déménager pour Espinasse.
Il est décédé à Espinasse le 16 janvier 1812, à l'âge de 61 ans. 


Arbre : les enfants identifiés d'Antoine Satrin et de Catherine Becquemie.


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Mary Satrin On ignore pour l'instant la ville d'origine de Mary Satrin. Il a épousé en première noce Anne Bessière et en seconde noce, à l'âge de 35 ans, Anne Foron. Ce second mariage est enregistré à la fois sur les registre de Cusset et sur ceux de Saint-Yorre pour l'année 1746. Mary Satrin et Anne Foron ont eu au moins deux enfants : Antoine et Françoise. Arbre : les enfants de Mary Satrin et d'Anne Foron.

mercredi 22 juillet 2009

Ascendance de Jacqueline Fouché

Les ascendants de Jacqueline Fouché présentés dans cet article sont les suivants : 

Jacqueline Fouché (1720-1795) 

Emmanuel Fouché (v.1699-1734), cabaretier, marchand

 Pierre Fouchier (v.1660- ?), peigneur de chanvre

 François Fouchier ( ?- ?)

 Le patronyme a subi de nombreuses transformations orthographiques et phonétiques : On a pu relever les formes suivantes : Fouché – Fouchet – Foucher – Fouchier - Fauchier  

Jacqueline Fouché est née le 15 mai 1720 à Périgny. Elle est la fille d’Emmanuel Fouché et de Pierrette Denidet. Elle a sûrement grandi sur cette commune, mais elle est devenue orpheline à l’âge de 14 ans. À 16 ans, elle a épousé au Breuil Joseph Morand, un jeune homme d’un an son aîné. Les époux semblent s’être installés sur cette paroisse où Joseph exerce le métier de blanchisseur. Ils ont ensuite déménagé pour quelques années au domaine Besbre à Nizerolles, avant de revenir à La Goujeasse sur la paroisse du Breuil. Entre l'âge de 17 ans et celui de 45 ans, Jacqueline a eu 15 enfants (voir article famille Morand). Dans les années 1780, le couple semble avoir vécu quelques années à Chatel-Montagne, mais ils sont par la suite revenus chez leur dernier fils Joseph, devenu sabotier à La Goujeasse. 

Elle est décédée au Breuil le 17 mars 1795, à l’âge de 74 ans.  

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Emmanuel Fouché est né le 18 février 1699 à Saint-Germain-des-Fossés. Il est le fils de Pierre Fouché et de Gilberte Billard. A l'âge de 20 ans, il se marie avec Pierrette Denidet à Périgny. Ils s'installent sur cette paroisse comme cabaretier et marchand. Ils y ont trois enfants mais Pierrette décède quelques jours après la naissance de leur dernière fille, Angélique. Il ne semble pas qu’Emmanuel se soit remarié malgré son jeune âge et ses trois enfants en bas âge. 

Il est décédé à Périgny le 7 juillet 1734, à l’âge de 36 ans.

 

 Arbre : les descendants d'Emmanuel Fouché (1699-1734) et Pierrette Denidet  

On ne possède que l'acte de naissance d'Angélique Françoise, leur dernière fille. Le prénom lui est transmis par sa marraine Angélique Françoise de la Salle. 

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Pierre Fouchier est né vers 1660, vraisemblablement à Cusset. Il est le fils de François Fouchier et de Claude Ameil. En 1685, il a épousé Gilberte Billard à Saint-Germain-des-Fossés. Leurs premiers enfants sont nés sur cette paroisse. 


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 François Fouchier vivait à Cusset dans le milieu du dix-septième siècle. Il a eu au moins deux enfants avec Claude Ameil. 

Arbre : les enfants de François Fouchier et Claude Ameil.

Deux mariages non identifiés

Ces deux mariages ont eu lieu dans les environs de Saint-Pourçain-sur-Sioule et de Varennes-sur-Allier vers 1910 et 1920. Seules quelques personnes sont identifiées.



Environs de Saint-pourçain-sur-Sioule (après 1920)

Les personnes identifiées sont :
Jean-Baptiste Bordois
Marie Thuizat
Antoine Bordois
Marie-Louise Forestier




Environs de Varennes-sur-Allier (vers 1910)

La seule personne identifiée est Jean-Baptiste Bordois

vendredi 17 juillet 2009

Blaise Crochet devant la justice de paix en 1797.

Au cours de l'année 1790, les constituants travaillent à une réforme de la justice, au sujet de laquelle les doléances étaient fort nombreuses quelques années plus tôt sous l'Ancien Régime. Une justice civile, puis une justice de proximité dite justice de paix, dont les juges sont élus par les citoyens, naissent la même année. Les tribunaux de paix, siégeant dans les cantons abordent tous les événements conflictuels de la vie quotidienne…

Le 8 mai 1797 Claude Bréniol, journalier à Saint-Bonnet-de-Rochefort demande à Blaise Crochet (1) “une somme de vingt (et) une livres restant de trente-six livres pour retour d’un troc de cheval dans le cours de vendémiaire dernier (…) terme échu le 21 brumaire”

En justice civile et en conciliation apparaissent en effet à plusieurs reprises des conflits portant sur des échanges de produits dont les termes n’ont pas été respectés par le défendeur. Ce « troc » est un phénomène banal dans les sociétés au sein desquelles, pour diverses raisons, la monnaie joue un rôle économique secondaire ou amoindri. Depuis 1793 et pendant toute la période du directoire, la pratique du troc semble précisément avoir pris une ampleur inusitée et il n’est donc pas étonnant de trouver de nombreuses affaires en conciliation.

Tout le texte de cet article est tiré de l’ouvrage de Claude COQUARD et Claudine DURAND-COQUARD, Société rurale et justice de paix, Deux cantons de l’Allier en Révolution, Presse universitaire Blaise Pascal, Clermont-Ferrand, 2001, pp. 202-203.

(1) voir article intitulé "ascendance d'Anne Crochet"

mercredi 1 juillet 2009

Ascendance de Marguerite Bayet


Les ascendants de Marguerite Bayet présentés dans cet article :

Marguerite Bayet (1814-1856)
Jacques Bayet (v. 1769-1830), journalier, locataire, laboureur
Jean Bayet (v.1739-1785), métayer


Marguerite Bayet est née le 8 juillet 1814 à Frenière sur la commune de Vieure. Elle est la fille de Jacques Bayet et de Gilberte Petitet. A 28 ans elle a épousé Pierre Bougarel à Bresnay. Les époux se sont installés à Cressanges, où ils ont eu au moins deux enfants, puis au Montet.
Elle est décédée au Montet le 9 mars 1856, à l’âge de 41 ans.

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Jacques Bayet est né en 1767 ou en 1769 à Rocles où à Buxières-les-Mines (1). Il est le fils de Jean Bayet et d’Anne Blanchet. Il s’est marié à trois reprises. La première fois fois vers l’âge de 27 ans avec Jeanne Pinel, la seconde fois vers 30 ans avec Marie Sciaume et la dernière fois avec Gilberte Petitet à environ 44 ans. Il a été journalier et métayer dans de nombreux lieux différents : au village de Seauve (commune de Chavenon), à Louroux-Bourbonnais, à Fernière (commune de Vieure), à Papilotière et à Augère (commune de Buxières-la-Grue).
Il est décédé au bourg de Buxières le 8 mars 1830.
(1) L’incertitude est liée à deux informations contradictoires. Sur l’acte de son premier mariage il est inscrit : né à Buxières le 26 mai 1767. Sur les actes de son deuxième et troisième mariages il est inscrit : né à Rocles le 7 juillet 1769. Cette dernière date semble plus vraisemblable.




Arbre : les enfants de Jacques Bayet (v.1769-1830). Il reste une incertitude concernant le second mariage ( filiation de Marguerite Bayet à Confirmer ; peut-être d'autres enfants ? )

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Jean Bayet était cultivateur. il est décédé à l'âge d'environ 46 ans au village des Varins, à Beaune-d'Allier, où il était le métayer de Jean Degrange.

vendredi 19 juin 2009

Une branche bourbonnaise dans l'Indre

Vers 1860, au moins quatre des enfants de Pierre Bourdois (1795-1858) se sont installés à Bessay-sur-Allier, quittant les environs de Treteau où la famille était installée depuis 1800.
Il s’agissait de Léonard, de Jean et des deux jeunes sœurs Marie qui, se retrouvant orphelines à la mort de leur père (13 et 18 ans à cette date), ont peut-être vécu sous l’autorité de leurs frères.
Jean Bourdois (1829-1896) travaillait pour un proprietaire sur cette commune. Lorsque ce propriétaire est revenu dans l'Indre, il l’a emmené avec lui car il était très satisfait de son travail. C’est en fait toute la famille qui a quitté le Bourbonnais pour s’installer dans les environs de la petite commune de Pommiers.


Arbre : les enfants de Jean Bourdois (1829-1896). Jean Bourdois a quitté le département de l'Allier pour Pommiers, dans l'Indre après 1872.

Informations transmises par Mme Guyoton
Lien geneanet : cliquer-ici

samedi 16 mai 2009

Ascendance de Jean Morand

Les ascendants patronymiques de Jean Morand présentés dans cet article sont les suivants :

Jean morand ( 1872-v.1930), épicier, serveur
Jean Morand (1833-1903), métayer
Pierre ("Antoine") (1799-1872), métayer
Antoine Morand (1768-?), métayer
Mathieu Morand (1744-1784), tisserand, métayer, laboureur
Joseph Morand (v.1715-1799), blanchisseur
Claude Morand (v.1670-1738)


Jean Morand est né le 19 mars 1872 au domaine de la Richardière Molles. Il est le fils de Jean Morand et de Magdeleine Colombier. Il  épouse Jeanne (dite « Marie ») Fayet à Lachaux le 24 janvier 1896. Le couple s'installe sur cette commune, d’abord comme cultivateurs, puis, à partir de 1902, comme épiciers. L’été, Jean Morand quitte Lachaux pour trouver un emploi de serveur dans les établissements vichyssois qui accueillent les curistes. Jean et Marie ont neuf enfants entre 1897 et 1919 (1).
Il est décédé à Lachaux vers 1930.

(1) voir article intitulé “la famille Morand à Lachaux”).


Photo : Jean Morand (à gauche) et son gendre Jean Cartailler (à droite). La photographie a vraisemblablement été prise à Vichy dans les années 20.

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Jean Morand est né le 14 juin 1833 au domaine de la Richardière à Molles. Il est le fils de Pierre (dit “Antoine”) Morand et de Marie Morlat. À 22 ans, il a épousé Magdeleine Colombier, la fille d’un cultivateur originaire du domaine des Grands Nauds à Molles. Les époux se sont installés comme métayers au domaine de la Richardière où sont né leurs six enfants entre 1856 et 1872. Par la suite, ils ont quitté Molles pour s’installer au village de Beaudecroux (Arronnes) (1), puis dans le bourg de Lachaux où ils ont rejoint au moins deux de leurs enfants.
Il est décédé à Lachaux le 4 mai 1903, à l’âge de 69 ans.

(1) source : mariage de Claudine Françoise Morand, Arronnes, 1876 / décès de Pierre (Antoine) Morand, Molles, 1877.


Arbre : les enfants de Jean Morand (1833-1903) et Magdeleine Colombier
 

 
- Françoise Morand et François Gentil vivent à Saint-Clément dans les années 1900

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Pierre (dit « Antoine ») Morand est né le 23 vendémiaire de l’an VIII (15 octobre 1799) au domaine Gravoin à Molles. Il est le fils d’Antoine Morand et de Marie Beauparlant. Le 22 septembre 1818, il épouse Marie Morlat à Molles. À cette date, il habite toujours à Gravoin, où il est métayer. Les époux s'installent ensuite au domaine des Etaix, puis au domaine de la Richardière. Ils y ont au moins sept enfants. Après le décès de se femme en 1855, il déménage pour le Frédor, un autre domaine de la commune de Molles, où il est décédé à l'âge de 77 ans. 
 
 

Arbre : les enfants de Pierre (Antoine) Morand (1799-1872) et Marie Morlat

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Antoine Morand est né le 23 février 1768 au domaine Toquin à Arfeuilles. Il est le fils de Mathieu Morand et de Marie Charasse. À 23 ans, il a épousé Marie Beauparlant à Molles. Les époux se sont installés dans cette commune, au village Gravoin où ils sont métayers. Ils y ont eu neuf enfants entre 1793 et 1810. Ils s'installent ensuite au domaine de La Richardière sur la même commune, dans le courant des années 1820.
Il est décédé à Molles le 16 février 1840, à l'âge de 71 ans. 
 

 

Arbre : les enfants d'Antoine Morand (1768-1840) et Marie Beauparlant

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Mathieu Morand est né le 4 juin 1744 au domaine Besbre à Nizerolles. Il est le fils de Joseph Morand et de Jacqueline Fouché. À 22 ans il épouse Marie Charasse à Arfeuilles où il est tisserand au domaine Toquin. Après les trois premières naissances, la famille quitte Arfeuilles pour Saint-Etienne-de-Vicq, où elle reste peu de temps, puis déménage à nouveau pour le village de Gravoin situé sur la paroisse de Molles. A Molles, Mathieu est qualifié de laboureur ou de métayer. 
Il est décédé à Gravoin (Molles) le 3 décembre 1784 à l’âge de 40 ans. 
 
 

Arbre : les enfants de Mathieu Morand (1744-1784) et Marie Charasse.
Cette famille est à l'origine de la plupart des personnes portant le nom de Morand à Molles après 1780. Gaspard et Michel y ont aussi transmis à leurs enfants leurs professions respectives de sabotier et de tailleurs d'habit.

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Joseph Morand est né vers 1715. Il est le fils de Claude Morand et de Françoise Depeu. À dix-sept ans il se marie avec Jacqueline Fouché, âgée quant à elle de seulement 16 ans. La cérémonie se déroule en l’église du Breuil en présence de leurs parents dont l'autorisation est nécessaire pour  ce mariage précoce qui n’est pas chose si courante. Après la naissance au Breuil de leur première fille, ils quittent cette paroisse (peut-être à la suite du décès en 1738 de Claude Morand, le père de Joseph) pour s'installer au domaine Besbre à Nizerolles où ils restent de 1740 à 1744.  Trois nouveaux enfants naissent au cours de cette période. Après le mois d'avril 1745, il reviennent au Breuil, au village de La Goujeasse, où ils ont onze enfant jusqu'en 1765. Au Breuil, Joseph est qualifié de blanchisseur ou de journalier.  Dans les années 1780, ils quittent le Breuil pour le village Pion à Châtel-Montagne où vivent certains de leurs enfants, mais ils reviennent à La Goujeasse au bout de quelques années.
Joseph est décédé à La Goujeasse au Breuil le 27 août 1799, à l’âge d’environ 80 ans. 
 
 

 
 Tableau : Actes dans lesquels la profession de Joseph Fouché est mentionnée
 



 
Arbre : les enfants de Joseph Morand (v.1715-1799) et Jacqueline Fouché.
 
Quinze enfants sont nés de cette union 
 
Benoite Morand (°1746)  se marie a l'âge de 36 ans avec André Matichard, cultivateur à Saint-Etienne-de-Vicq. Celui ci y décède six ans plus tard, mais on ne sait pas ou Benoite à vécu ensuite. 

On ne possède pas d'autres actes que l'acte de naissance pour trois enfants :  Les jumeaux Bonnet et Antoine nés en 1751 et Françoise, née en 1757

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Claude Morand est vraisemblablement né vers 1670. Il a épousé Françoise Depeu à Châtel-Montagne le 12 juin 1697. Il est décédé au Breuil le 16 janvier 1738, à l’âge d’environ 72 ans.


Arbre :
les enfants de Claude Morand (v.1670-1738) et de Françoise Depeu.

lundi 11 mai 2009

Une famille de commerçants artisans à Lachaux à la fin du XVIIIe siècle.


Marie Bigay est née le 14 juillet 1809 à Lachaux. À 25 ans elle a épousé Claude Fayet, un coutelier du bourg de sa commune. Son ascendance montre les liens qui existaient entre les artisans de Lachaux. Son père et son grand-père paternel exerçaient le métier de tailleurs d’habits. Sa mère était issue d’une famille de cabaretier. Deux de ses fils sont devenus couteliers et ses filles ont épousé un charpentier et un sabotier. (voir article "ascendance de Marie Fayet" et une photographie dans l’article "ascendance de Blaisias Constant")




Arbre : les ascendants de Marie Bigay (1809-1874)



Photos : façades dans le bourg de Lachaux. Les ouvertures sont ici typiques des ateliers de coutellerie qui existaient dans tous les villages de la montagne thiernoise.  

vendredi 8 mai 2009

Une communauté en 1783

Les communautés familiales, héritières des communautés taisibles apparues en France au XIIIe siècle, se caractérisaient par la réunion sous un même toit de plusieurs ménages généralement unis par des liens familiaux et vivant en commun, «au même pot et au même feu», selon la formule traditionnelle.
Les membre de la communautés étaient nommés parsonniers et vivaient sous l’autorité du maître qui exerçait une véritable autorité morale sur tous les membres du groupe. La taille de ces communautés était très variable, les plus grosses pouvaient compter plusieurs dizaines de personnes.
Le cas présenté ci-dessous a été reconstitué à partir de quelques actes d’état-civil et d’un acte notarié. Il s’agit d’un contrat de mariage qui précise les conditions d’entrée de deux jeunes femmes dans la communauté dirigée par Jean Audin. Le document ne mentionne pas l’existence d’autres éventuels parsonniers, mais ce n’était peut-être pas la règle pour un contrat de mariage.




Mariage de George Audin et Margueritte Friaud et de Hugue Audin et Antoinette Bourdois
le 3 octobre 1783 :

"Par devant les notaires royaux soussignés sont comparus Jean Audin et sous son authorité Elisabeth Tixier sa femme et sous leur authorité commune procédant George et Hugue Audin leurs enfans locataire communs et personnier demeurant ensemble en la paroisse de Chemilly d’une part,
Pierre Bourdois aussy locataire voeuf de Anne Moret, a présent mary et maitre des droits de Michelle Bardot, veuve de Louis Friaud laquelle Bardot ledit Bourdois a volontairement presté son authorité pour la validité des présentes procédant encore sous l’authorité dudit Bourdois Antoinette Bourdois sa fille te de ladite déffunte Anne Moret sa première femme, ladite Michele Bardot en vertue de l’authorité cy dessus a elle presté a authorizée Margueritte Friaud demeurant chez ledit Bourdois et sa femme en la paroisse de Besson et laditte Margueritte Friaud domestique en celle de Chemilly d’autre part lesquels parties de l’avis et conseil de leurs parens et amis cy après nommés ont fait arrêté les conventions des mariages qui suivent :

C’est à savoir que ledit Georges Audin et laditte Margueritte Friaud, ledit Hugues Audin et laditte Antoinette Bourdois, authorizées comme dessus ont promis de se prendre en légitime mariage à la première réquisition de l’un d’eux, en observant les constitutions canoniques. Lesdits mariages faits et accomplis, seront les futures tenues d’aller faire leurs demeures avec leurs futurs et leurs communs avec lesquelles elles feront communes en tous biens meubles de présent et avenir et conqueste immeubles à faire pendant leur communautté, chacun pour une portion de six dont deux appartiendrons audit Jean Audin et à Elisabeth Tixier sa femme qui serons les maître chefs et gouverneur de la communauttée générale, deux autres pour George Audin et Margueritte Friaud futurs et les autres audits Hugue Audin et à laditte Antoinette Bourdois aussy futurs, faisant lesdittes six portions dont sera composé la susdite communautée pour acquérir droit en laquelle par lesdits futurs et rendre lesdittes portions égalle laditte Margueritte Friaud c’est constitué en dot la somme de quinze livres qu’elle a payé avant ces présente audit Jean Audin chef de ladite communauté dont quittance et a laditte Friaud déclaré que la somme de quinze livres provient de ses épargnes gages et salaires.

Et de la part de ladite Michelle Bardot mère de laditte future elle l’a institué son héritère de tout ses biens dont elle mourera vêtu et saisie par ycelle portion avec les autres enfans qu’elle se trouvera au jour de son décès et pour tenir lieu à laditte Friaud futur des biens qui luy son échus par le décès dudit Louis Friaud son père laditte Michel Bardot authorizée comme dessus conjointement et solidairement avec ledit Pierre Bourdois son mary ont promis et s’obligent par la présente de délivrer à ladite future la veille des épouzailles ou dans un autre tems qui sera cy après fixé par lesdittes parties à savoir quatre draps pour la somme de dix-huit livres, un coffre aussy pour neuf livres et quatre serviettes pour la somme de quatre livres seize sols, tous lesquels meubles serons payé et délivrés par ledit bourdois et sa femme auxdits futurs comme il est dit cy dessus la veille des épouzailles excepté un drap et quatre serviettes qui ne serons payés que d’aujourd’hui d’aller de présente en trois ans.

Et de la part dudit Pierre Bourdois il a institué laditte Antoinette Bourdois sa fille, future son héritère par égalle part et portion avec Pierre Bourdois son fils de tous les biens dont il mourera vêtu et saisi sous la réserve de ses outils de tisserant qui appartiendrons tous après son décès audit Pierre Bourdois son fils. Par forme de […] et en avancement de sa future succession, il a constitué en dot à la future sa fille la somme de quinze livres, plus quatre draps, des garnitures de lit, un coffre et quatre serviettes laquelle somme et meubles ledit Bourdois a promis de payer et délivrer auxdits futurs la veille des épouzailles excepté la somme de quinze livres, un drap et quatre serviettes qui ne serons par luy payés que d’aujourd’huy date des présentes en trois ans sans intérest déclarant ledit Bourdois que les meubles cy dessus par luy constitué à laditte future sont de valeur de la somme de quarante deux livres et tiendrons lieu à laditte future des biens qui lui sont échut par le décès de laditte Anne Moret sa mère.

Lesdits Jean Audin et sa femme ont constitué auxdits futurs leurs fils chacun une sixième portion en laditte communauté générale qu’ils ont déclaré être de valeur des dots de chacune leur future et ont déclaré lesdits futurs et futures n’avoir point d’autres biens que ceux ci dessus expliqués.
Dissolution de la communauté particulière d’entre les futurs et futures arrivant par mort ou autrement les futurs aurons le choix de l’accepter ou de la renoncer.
En y renoncant elle retirerons chacune tout ce qu’elle y aurons porté et payé avec ce qui leur échera d’ailleurs à quelque titres que ce soit, le tout franc et quitte de toute dette desdites communautés particulières quoy quelles y fussent obligées où condemnées pour l’indemnités desquelles obligations ou condamnations qu’elle se trouveront avoir contracté elle aurons hipothèque chacune sur tous les biens de leurs futurs à compter de ce jour.
Le même choix d’accepter ou de renoncer auxdites communautés avec le droit de reprise seront transmissibles aux enfans qui naîterons des présents mariages.

Douaire ayant lieu, les futurs auront pour tout douaire pour une fois payés et sans retour par les héritiers de leur futur chacune la somme de trente livres. Au cas de non enfans et avec enfans il n’y aura point de douaire, le cas contraire les futures décédants avant leurs futurs sans enfans des présents mariages ou yceux déffaillants lesdits futurs serons tenus de rendre aux héritiers de leurs futures tout ce qu’ils auront reçu d’elles […] excepté les meubles cy dessus constitués auxdittes futures qui leur appartiendront pour subvenir aux frais funéraires ou la somme à laquelle ils ont été évalués aux choix desdittes héritières

Au présente est intervenu Jean Friaud majeur de droit fils de déffunt Louis Friaud et de laditte Michelle Bardot demeurant en a paroisse de Besson lequel de son gré a fait par ces présentes cession, transport et abbandon sans aucune garantie ny restitution de denier pour quelle excuse et raison qui se puisse estre audit Pierre Bourdois son beau-père et à laditte Michelle Bardot sa mère icy présente et acceptant savoir tout ce qui peut appartenir audit ceddant Comme héritier dudit deffunt Louis Friaud son père et enquoy laditte succession puisse consister à la charge par lesdits acceptants de garantir ledit ceddant de toutes dettes et charges hipoteques dont peut ou pourais grevée laditte succession et de faire en sorte que ledit ceddant n’en soit […] ny recherches sous les peines de droit, laditte cession faitte moyennant la somme de douze livres laquelle somme ledit Bourdois a promis de payer d’aujourd’hui en trois ans sans interest.

Pour les autre clauses dont mention n’est faitte aux présentes les parties se régiront suivant la coûtume du Bourbonnais à laquelle elles se sont soumise dérogeant à toutes autres qui auraient des dispositions contraires car l’ont voulu lesdittes parties consenti et accepté, obligeant et promettant.

Fait et passé au bourg et paroisse dudit Besson en présence desdits notaires soussignés et de Jacques Bardot, oncle de ladite Friaud future, vigneron demeurant en laditte paroisse de Bressolles témoin qui a avec toutes les parties déclaré ne savoir signer de ce enquis le trois novembre mil sept cent quatre vingt trois

REIGNIER GEOFFROY

Enregistré à Souvigny le dix sept novembre 1783. Reçu trois livres dix sept sols six deniers. Insinué audit lieu ledit jour reçu trente sols"


(source : AD03 3E6861)