mardi 25 août 2009

Ascendance de Magdeleine Fort : un artisan lorrain à Busset


Les ascendants patronymiques de Magdeleine Fort présentés dans cet article sont les suivants :

Magdeleine Fort (1756-1820)
Joseph Fort (1711-1781), menuisier
Jean Fort (v.1667-1742), laboureur
Etienne Fort (?-?)


Magdeleine Fort est née le 26 juillet 1756 à Busset. Elle est la fille de Joseph Fort et d’Anne Guérignaud. Le prénom figurant sur l’acte de naissance est celui de Louise, mais elle ne fut plus désignée par la suite que par celui de Magdeleine. Il s’agissait des deux prénoms de sa marraine la comtesse de Busset. Après le décès de ses deux parents, elle a eu deux « enfants naturels », Jean et Anne. Ce n’est qu’à 29 ans qu’elle a épousé Claude Sauvage, un menuisier originaire de Châteldon. Le couple a eu sept enfants entre 1787 et 1801.
Elle est décédée le 30 novembre 1820 à l’âge de 64 ans.


Arbre : les enfants de Magdeleine Fort (1756-1820)


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Joseph Fort est né le 30 août 1711 à Ménil-la-Horgne en Lorraine. Il est le fils de Jean Fort et d’Anne Contat. Joseph Fort a quitté sa province natale pour devenir « menuisier de la comtesse de Busset » dans le Bourbonnais. La comtesse en question était Magdeleine Louise Jeanne de Clermont-Tonnerre et elle avait épousé Le comte de Bourbon Busset en 1743. Dans la mesure où la famille de Clermont-Tonnerre possédait un domaine à Hamonville, à moins de trente kilomètres de Ménil-la-Horgne, on peut supposer que c’est elle qui a fait venir Joseph à Busset. Le 27 novembre 1755, à 43 ans, il y a épousé Anne Guérignaud. Le couple a eu huit enfants entre 1756 et 1771. Joseph et Anne sont à l’origine d’une véritable dynastie d’artisans qui ont exercé à Busset au moins jusqu’à la fin du XIXe siècle avec des talents assez divers : menuisiers surtout, mais aussi armuriers, serruriers, sabotiers, fondeurs, maréchaux, et même mécaniciens.
Il est décédé le 22 juillet 1781, à l’âge de 69 ans.


Arbre : les enfants de Joseph Fort (1711-1781) et Anne Guérignaud

On connaît huit enfants de ce couple, dont deux jumeaux. Trois sont morts jeunes. La seule information que l'on possède sur Jean-louis est qu'il a été le témoin de mariage de son frère Michel, à Lapalisse, à l'âge de 31 ans. On ne possède aucune information sur Louise Madeleine.
On peut suivre la descendance des trois enfants restants :

- 1/ Magdeleine Louise a épousé Claude Sauvage, un menuisier originaire de Châteldon (voir ci-dessus et les articles sur la famille Sauvage)

- 2/ Michel, menuisier à Busset. A l'âge de 28 ans, il a épousé à Lapalisse Marianne Dumas. Il semble assez actif au moment de la Révolution. En 1793, lors de la vente des biens du château de Busset, il est parmi les principaux acheteurs : un lit et sa literie à 425 livres, une courtepointe garnie d'étoffe verte, deux cordons de sonnette, une caisse avec une roue à filer, une fontaine avec son bassin, un fauteuil, un moulin à café, etc.. mais aussi trois bancs de menuisier et le bois d'un tour (1). D'où provenaient les moyens de ce jeune trentenaire ? On sait que son père était le menuisier de la comtesse jusqu'à sa mort en 1781. Peut-être que le père et ses fils avaient profité de cette position pour faire fortune. Peut-être a-t-il été mandaté secrétement par la famille du compte pour mettre à l'abris quelques objets en attendant des jours meilleurs.
Sous le directoire, c'est aussi à lui que l'on confie la réalisation d'un autel de la patrie pour la tenue des fêtes républicaines (2).
Les choix des conjoints montrent la volonté de resserer les liens dans ce milieu d'artisans proches du service du comte de Busset.
L'un des fils de Michel a, par exemple, épousé Marie-Adèle Boucher, la fille d'un garde du comte de Busset et petite fille de Jean Becquemie, un intendant du comte. L'un de ses petit-fils a épousé Anne Sauvage, sa cousine (elle était l'arrière petite-fille de Magdeleine Fort, la soeur de Michel)

(1) CORRE JEAN, Un village bourbonnais sous la Révolution, Busset 1789-1799, 1989, p. 106
(2) CORRE JEAN, Op Cit, p. 301



Arbre : les descendants de Michel Fort.

- 3/ Jean, armurier à Busset, a épousé à Busset Magdeleine Satrin.


Arbre : les enfants de Jean Fort

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Jean Fort est né vers 1667, probablement dans le village de Ménil-la-Horgne ou ses environs. Il est le fils d’Etienne Fort et de Nicole Sommard. Le 24 novembre 1693, il a épousé Anne Contat à Ménil-la-Horgne. Ils y ont eu au moins huit enfants. La seule mention d'une profession figure sur son acte de décès où il est désigné comme "laboureur". L'une se ses filles a épousé Pierre Rigal, un tailleur de pierre et son dernier fils est devenu menuisier. C'est sans doute ce talent qui l'a conduit a quitter la Lorraine pour le Bourbonnais, pour rentrer au service de Magdeleine Louise Jeanne de Clermont-Tonnerre, comtesse de Busset. Pour cette période, les actes mentionnent rarement les professions, et il est difficile d'évaluer l'importance des traditions familiales concernant leur transmission.
Quoiqu'il en soit, les autres enfants ne semblent pas avoir quitté les environs de Ménil-la-Horgne.
Jean est décédé à Ménil-la-Horgne le 26 mars 1742 à l’âge d’environ 75 ans.

Arbre : les enfants de Jean Fort (v.1667-1742) et d'Anne Contat.

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