jeudi 20 août 2009

Ascendance de Catherine Becquemie

Les ascendants patronymiques de Catherine Becquemie présentés dans cet article sont les suivants :
Catherine Becquemie (1751-1820), aubergiste
François Becquemie (1722-1771), notaire, intendant
François Becquemie (1671-1750)
Richard Charles Becquemie (?-?)
André Becquemie (?-?)


Catherine Becquemie est née le 9 mars 1751 au bourg de Busset. Elle est la première fille de François Becquemie et de Catherine Robert. À 24 ans, elle se marie avec Antoine Satrin, un maître tailleur de la commune de Busset. Ils y ont cinq enfants jusqu'en 1789. Après 1801, ils semblent avoir déménagé à Espinasse ou vivent deux frères de Catherine. En 1813, l'acte de mariage de sa fille indique qu'elle est devenue aubergiste dans cette commune. En 1816, sur l'acte de mariage d'une autre de ses filles il est toutefois indiqué "sans profession".
Elle est décédée à Espinasse le 8 octobre 1820 à l'âge de 69 ans.


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François Becquemie est né le 5 janvier 1722 à Saint-Agnan-le-Malherbe en Normandie. Il est le fils de François Becquemie et de Catherine Mulot. En l’état actuel des recherches, il est assez difficile de savoir dans quelles conditions il a pu devenir un officier de François Louis Antoine de Bourbon, comte de Busset (1722-1793). On sait seulement qu’entre 1737 et 1761, Le comte a participé à de nombreuses campagnes militaires qui l’ont conduit à se transporter fort loin de ses terres bourbonnaises. Peut-être a-t-il pu recruter pour l’administration de son château lors de ces voyages. Quoi qu’il en soit, à l'âge de 28 ans, François Becquemie est déjà installé au château de Busset comme officier ou intendant. C’est au mois de février de cette année qu’il épouse Catherine Robert, la femme de chambre de la comtesse dont il attend un enfant. Les époux ont au total sept enfants à Busset entre 1750 et 1761. Au cours de cette période, François Becquemie est aussi qualifié de « notaire de Busset » (acte de naissance de ses enfants).
Il est décédé à Busset le 28 novembre 1771, à l’âge de 49 ans.


Arbre : Les enfants de François Becquemie (1722-1771) et de Catherine Robert (1724-1766) :

- Louis Joseph Becquemie
Il est né en 1750, peut-être sur la paroisse Saint-Étienne de Roanne ou à Busset (1). Sa naissance a pu intervenir avant le mariage de ses parents, ce qui justifie peut-être les dispenses de publication dont ces derniers bénéficient lors de leur mariage. Louis Joseph a probablement grandit à Busset, mais à 17 ans, il intègre l'école royale vétérinaire d'Alfort, grâce au soutien financier de l'intendant du bourbonnais (2). On peut suivre sa scolarité grâce à différentes mentions sur le contrôle des élèves ou même publiées dans l'Avant-Coureur, une gazette hebdomadaire publiée par des éditeur-libraires parisiens. Un numéro de 1769 indique par exemple qu'il participe avec cinq autres camarades à un concours consistant en une démonstration des reins succentoriaux et autres organes de différents animaux. Devant le ministre et secrétaire d’État Henri  Bertin, qui préside le concours, il obtient les plus grand éloges du jury à défaut du premier prix (3). A sa sortie de l'école à l'âge de 22 ans une autre mention de contrôle indique qu'il est breveté mais seulement pour la théorie alors qu'il ignore la pratique et qu'il est "très manuel de l'art c'est-à-dire de la ferrure" (4). Il semble être revenu pour un court moment à Busset où il est qualifié de bourgeois (5). Son père étant décédé l'année précédente il est alors l'aîné de la famille Becquemie à Busset. Toutefois, sa formation lui permet d'entamer une carrière militaire comme vétérinaire dans le régiment de Jarnac dragons dans lequel il devient maréchal expert. Entre 1773 et 1776, il part donc pour Montauban où est stationné un détachement de ce régiment. Sur les quais du Tarn, dans le faubourg de Villebourbon, il rencontre  Anne Raignal, la fille d'un ancien ouvrier cardeur devenu soldat invalide (6), avec laquelle il se marie le 25 juin 1776. Avant 1783, le couple quitte Montauban pour la ville d'Angers, probablement en raison d'un changement de régiment puisque Louis Joseph intègre alors le régiment du Dauphin dragons. Une fille, Cécile, nait à Angers. Le couple change encore au moins une fois de lieu de garnison pour se rendre à Metz où Louis Joseph décède en 1787, à l'âge de 37 ans.

(1) L'acte de mariage et l'acte de décès indiquent Roanne, mais l'acte de naissance n'a pu être repéré dans cette paroisse. Sur l'acte de naissance de sa fille Cécile en 1783, c'est la ville de Busset qui est indiquée pour Louis.
(2) "Contrôle des élèves de l'École royale vétérinaire depuis 1767 jusqu'en 1780" (Archives départementales du Val-de-Marne, 1ETP 397) reproduit dans GAITAN Laura, Les premiers élèves de l'école vétérinaire d'Alfort (1766-1796),  thèse pour le doctorat vétérinaire, Créteil, 2016. Il n'est d'ailleurs pas le seul à bénéficier de ce soutien parmi les protégés du comte de Busset : Jean Maillet, un autre jeune originaire d'Abrest est, par exemple, lui aussi entré dans l'école à cette période. Il décède peu après en cours de scolarité et Louis Joseph est l'un des témoins sur l'acte établit par le curé de la paroisse d'Alfort (acte de décès de Jean Maillet, )
(3) L'Avant-Coureur, 9 janvier 1769, consulté sur gallica.fr
(4) Op. cit. note (2)

(5) Acte de baptême de Jean Tellier, fils du concierge du château de Busset, 20 février 1772, Busset.
(6)  Mariage de Jean Raignal et Catherine Cruzel, Montauban, 1753. La ville de Montauban est alors réputée pour son industrie drapière.

- Catherine (voir ci-dessus)

- Madeleine
Madeleine s'est mariée avec Bertrand Faulquemont en 1785. Ce dernier était issu d’une famille de juristes bien implantée dans les environs de Vichy. Il était lui-même notaire et procureur fiscal à Busset depuis 1773.
Elle est décédée à Busset en 1789, seulement 4 ans après ce mariage. 

- Pétronille
On ne possède pour l'instant aucune information sur le devenir de Pétronille.

- Marie
Elle épouse Fiacre Boucher en 1796. Ce dernier est originaire de la Nièvre, mais il est à cette date propriétaire à Espinasse et «garde du comte de Bourbon». En 1796, il ne s’agit plus de François Louis Antoine, mais de son fils Louis François Joseph (1749-1829), connu jusqu’à la mort de son père sous le nom de « marquis de Bourbon Busset ». On peut s’interroger sur la nature de la fonction de « garde du comte » dans la mesure où la famille de Bourbon avait fait le choix de l’émigration pour échapper aux troubles révolutionnaires. Elle se trouvait alors en Angleterre, dans les environs de Southampton.
Elle est décédée à Busset en 1831.

- Léonard
Léonard a lui aussi grandit à Busset et semble encore y résider jusqu'à l'âge d'environ 20 ans (1) Comme son frère aîné, Léonard semble s'être tourné vers une carrière militaire qui le conduit au grade de maréchal des logis dans le régiment de Penthièvre dragons. Il ne semble pas s'être marié et vient habiter avec ses frères et soeurs à Espinasse où il meurt à l'âge de 41 ans.

(1) Acte de Baptême de son neveu Louis Satrin (17 mars 1782, Busset)

- Louis
Le dernier fils de la famille est devenu le premier maire d'Espinasse au moment de la Révolution. Par la suite, il semble avoir été notaire et arpenteur-géomètre à Espinasse (au moins à partir de 1801 pour la dernière profession, voir le mariage de sa sœur)


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François Becquemie est né le 25 novembre 1671 à Maisoncelles-sur-Ajon. Il est le fils de Richard Becquemie et de Madeleine Granger. À l’âge de 34 ans, il a épousé Catherine Mulot à Neuilly-le-Malherbe. Les époux ont eu au moins trois enfants, d’abord à Maisoncelles, puis à Saint-Agnan-le-Malherbe. On ignore pour l’instant la profession de François, qui serait pourtant une indication utile pour comprendre le parcours de son fils, devenu notaire dans une petite commune du Bourbonais situé à plus de six-cents kilomètres de ses terres d’origines.
Il est décédé à Maisoncelles-sur-Ajon le 6 avril 1750, à l’âge de 78 ans.


Arbre : les enfants de François Becquemie (1671-1750) et Catherine Mulot


Carte : les environs de Saint-Agnan-le-Malherbe et de Maisoncelles-sur-Ajon (carte de Cassini)

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À venir :
Richard Charles Becquemie
André Becquemie

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